Vostok
cccp earlier soviet army cold-war - spider star

montre vintage soviétique vostok de première génération, modèle a-4 circa 1960, la montre des diplomates et des forces armées russes du temps de la construction du mur de berlin et du début de la guerre froide. Un modèle fabriqué dans l'usine de leningrad dès 1960 et arrivé en dotation dans les forces armées soviétiques et les services gouvernementaux extérieurs vers 1961.

Cette montre aux formes des années cinquante est aujourd'hui de plus en plus rare, à trouver sur le marché de la collection. Lors de sa dotation, il était extrêmement difficile de s'en procurer hors affectation militaire dans l'armée rouge. Les années soixante en urss étant une époque marqué par un rationnement des matières premières du au blocus occidental, l'actualité de l'époque (mur de berlin, crise des missiles de cuba...rideau de fer..) rendait extrêmement difficile, voir impossible de s'en procurer à l'ouest et il était de toutes façon, contre-espionnage oblige, particulièrement difficile de sortir quoi que ce soit comme matériel des bases de l'armée rouge. 

Dans les années quatre-vingt-dix, l'avènement de la Perestroïka et l'ouverture du marché russe arrive trop tard pour permettre aux collectionneurs occidentaux de trouver facilement cette montre qui fut produite plus de trente ans avant, et très peu d'exemplaires sont aujourd'hui en circulation compte tenu de la faible quantité fabriquée à l'époque. Il fut effectivement plus aisé de trouver des montres des années soixante-dix car de nombreux modèles des sixties furent cannibalisés pour entretenir le reste des modèles en usage dans l'armée, une réaction et adaptation de la maintenance horlogère des armés soviétiques typique en réponse au blocus occidental et au manque de matière première et en pièces détachées.

Cette montre est dotée d'un mouvement mécanique vostok à remontage manuel à dix sept rubis calibre vostok 2414/4. Ce mouvement est un des premiers modèles à recevoir un dispositif anti-choc conçu par les ingénieurs de l'usine numéro un de la banlieue de Moscou. son mouvement ne dispose pas de la fonctionnalité hack-watch ou stop seconde car l'objectif initial d'obtenir une montre à fond vissé extra-plate de 1 centimètre de hauteur (verre compris) et l’exiguïté du boitier sélectionné (37,5 mm pour une hauteur de 4 mm) ne permettrait pas d'insérer les modules permettant cette fonction avec en parallèle un disque dateur. Il fut donc préféré par les concepteurs de ce modèle de doter la montre d'un guichet date (dont les jours sont frappés en rouge). Les aiguilles horaires ainsi que la trotteuse centrale sont en laiton rehaussés par une fine bande de tritium pour les heures et minutes et par un point en périphérie extérieure pour les secondes.

D'un point de vue collection, cette montre est d'un intérêt historique certain compte tenu de sa rareté et de son prix qui reste encore très abordable. Dans une thématique à considérer sur le plan historique, elle constitue une des rares pièce horlogères de cette époque a avoir traversé le temps en restant dans son état d'origine. Sur un plan esthétique, elle évoque le temps des espions et de la guerre froide avec ses lignes années soixante, son cadran rehaussé tritium et son étoile au bas du cadran qui prend avec le temps un aspect craquelé (aussi surnommé spider ) qui est aussi une des caractéristiques des productions de la komandirskie modèle a-5 et de nombres de cadrans frappés de l'étoile soviétique produits à l'époque.