Natalie Wood et les montres : une icône entre cinéma et style

Natalie Wood, actrice emblématique d'Hollywood, a marqué l’histoire du cinéma… et celle de l’horlogerie. Son lien discret mais puissant avec les montres, qu’elle empruntait à ses partenaires ou portait comme gage d’amour, a contribué à faire de ces objets bien plus que de simples accessoires. Retour sur une icône de style et sur le rôle inattendu qu’elle a joué dans la démocratisation du port de la montre comme symbole personnel et sentimental.

Des débuts fulgurants à Hollywood

Tout commence le 20 juillet 1938 à San Francisco. De son vrai nom Natalia Nikolaïevna Zakharenko, Natalie Wood débute au cinéma à seulement cinq ans. Mais c’est en 1955, avec sa nomination aux Oscars et son Golden Globe pour son rôle dans La Fureur de vivre aux côtés de James Dean, qu’elle accède à la célébrité. En 1961, West Side Story confirme son statut d’étoile montante. Elle enchaîne alors les rôles jusqu’à la fin des années 1970, concluant sa carrière avec un Golden Globe pour la série Tant qu’il y aura des hommes.

Une passion discrète pour les montres

On lui prêtera une aventure avec Elvis Presley en 1956, célèbre collectionneur de Rolex Bubble Back qu’elle lui empruntera à plusieurs reprises. Mais c’est surtout sa complicité avec Steve McQueen, le "King of Cool", qui va révéler au grand public son attrait pour l’horlogerie. Sur le tournage de Love with the Proper Stranger (1963), elle porte à l’écran l’Elgin A-11 Hack Watch de McQueen, montre d’aviation américaine issue de la Seconde Guerre mondiale, qu’il avait gardée après The War Lover et qu’il portera aussi dans La Grande Évasion.

Un symbole amoureux relayé par la presse

Ce rituel entre les deux acteurs ne passe pas inaperçu. La presse à sensation s’empare du phénomène. L’attachement bien connu de McQueen à ses montres donne une dimension symbolique à ce geste : la montre devient un objet chargé d’émotion, presque équivalent à une alliance. Ce moment marque une évolution dans la perception médiatique des montres, qui ne sont plus de simples accessoires mais des objets intimes, associés à leurs propriétaires.

Natalie Wood, pionnière du "watch-sharing"

De cette attitude naît une tendance : celle de porter la montre de son conjoint. Natalie Wood devient une pionnière de ce geste amoureux. On la verra successivement avec la Rolex Precision 6694 de Robert Wagner, son futur mari, puis avec d’autres modèles masculins selon ses histoires et rencontres. Des rumeurs lui prêtent des "aventures horlogères" avec Warren Beatty et sa Tank de Cartier, ou encore Christopher Walken et sa Rolex Submariner.

De l'écran au style, une icône complète

À la fin des années 1970, Natalie Wood est une figure incontournable d’Hollywood. Mais elle brille aussi sur le petit écran : contrairement à ses pairs, elle comprend très tôt l’impact des séries télévisées. Elle enchaîne les rôles aux côtés de Robert Wagner, son mari, avec qui elle forme l’un des couples les plus prolifiques du paysage télévisuel américain.

Un style unique, une signature horlogère

Peu à peu, Natalie Wood devient une icône de mode. D’un style ingénu et romantique, elle adopte un look personnel, entre femme fatale et amoureuse de West Side Story. Photographiée par les plus grands comme Bert Stern, elle fait la couverture de Life Magazine et d’autres titres de prestige. Son style inspirera des générations… tout comme ce geste intime et devenu culte : porter la montre de l’être aimé. Un acte simple, personnel, mais puissant, à l’image de Natalie Wood.